Introduction : de la divinité à la rationalité

Les origines des premières forces militaires chinoises peuvent être retracées à l’époque de la dynastie Xia vers 2,000 avant notre ère. Il semble que les premiers combattants furent des aristocrates équipés d’arcs et d’armures en métal, et qui firent la guerre sur des chariots tirés par des groupes de quatre chevaux. À l’instar de ce qui se pratiqua dans d’autres civilisations, comme en Mésopotamie, ces combattants sur chariots furent régulièrement accompagnés de fantassins pour les protéger en pleine bataille. Ces derniers s’équipèrent typiquement de lances et certains revêtirent des armures en tissu rembourré de même que des boucliers.
Au-delà des habiletés individuelles, il fallut plusieurs siècles avant que ces forces militaires chinoises ne parviennent à standardiser leur organisation, notamment en ce qui a trait au ratio de fantassins et de chariots utilisés, surtout à l’époque de la dynastie Zhou (vers 1030 – 800 av. J.-C.). Néanmoins, les forces militaires chinoises tardèrent à se moderniser, car nombreux furent les combattants qui utilisèrent toujours d’anciennes armes et qui servirent à l’intérieur d’une structure organisationnelle dépassée. Dans ce contexte, la pratique de la guerre à cette époque de l’histoire de la Chine releva davantage du rite, soit un processus cérémonial dans lequel les nobles échangèrent des « courtoisies » bien élaborées avec leurs ennemis, sans oublier que les commandants fondèrent leurs stratégies à la suite de consultations divinatoires. Ce fut seulement lors de la période dite des Printemps et des Automnes (800 – 400 av. J.-C.) que des penseurs militaires chinois comme Sun Tzu parvinrent à convaincre un nombre substantiel de dirigeants afin qu’ils réorganisent leurs armées selon des principes un peu plus rationnels.
Les Royaumes combattants ou la relativité d’un Âge d’or
Plus tard, pendant la période dite des Royaumes combattants (400 – 221 av. J.-C.), on assista en Chine à une série de révolutions d’ordre sociales, économiques et technologiques, qui toutes affectèrent les forces armées. D’une part, l’utilisation du fer se répandit, ce qui permit aux artisans d’élaborer des armes plus puissantes et des armures en plus grandes quantités. D’autre part, l’amélioration des techniques agricoles permit à un petit nombre de fermiers de nourrir beaucoup plus d’individus, ce qui libéra une plus importante partie de la population qui put vaquer à d’autres tâches. En clair, ces derniers développements en agriculture permirent aux dirigeants d’enrôler un nombre accru de leurs sujets dans les forces armées. Ces innovations libérèrent donc une plus grande quantité de main-d’œuvre pour la pratique de différents métiers, ce qui en retour stimula le commerce.
C’est ainsi qu’une économie monétaire prit forme en Chine, le tout basé sur un commerce à plus grande échelle et sur un mode de production que l’on peut qualifier de proto-manufacturier. Cette forme d’économie permit aussi aux dirigeants de l’époque d’accumuler des richesses sous forme de monnaie, qu’ils utilisèrent ensuite pour équiper et nourrir des armées aux effectifs sans précédent. Il n’est donc pas rare de lire dans les récits historiques traditionnels chinois des mentions à l’effet que les armées atteignirent des effectifs de quelques millions de combattants. Bien que ces chiffres soient exagérés, une chose demeure, soit que la restructuration de l’économie chinoise à partir de l’époque des Royaumes combattants allait amorcer une tendance apparentée à une montée en puissance certaine, mais qui demeure relative dans sa durée.

Dans un autre ordre d’idées, alors que les jeunes gens quittèrent leurs fermes ancestrales dans le but de dénicher de nouvelles carrières, et que les luttes politiques internes commencèrent à miner le pays, certains tabous finirent par tomber. Dans un contexte militaire, cela signifia, par exemple, que la chevalerie céda devant l’utilitarisme. De larges armées composées de conscrits réduisirent l’importance des combattants à chariot d’origine aristocrate, comme l’invention de nouvelles armes réduisit l’importance de ces derniers. Même lors de périodes plus anciennes comme celle des Printemps et des Automnes, on remarque que les « barbares » nomades, qui voyageaient assis sur leurs chevaux, étaient plus libres de leurs mouvements et qu’ils pouvaient se déplacer sur des terrains plus difficiles que ne pouvaient le faire les chariots. Bien que les militaires résistèrent au départ à cette idée de combattre assis sur un cheval, notamment parce que les cavaliers avaient abandonné les beaux costumes traditionnels chinois au profit d’habits « barbares » (pour des raisons de commodité), leurs scrupules n’avaient plus leur place à l’époque des Royaumes combattants.
Par ailleurs, cette dernière époque vit le développement de l’arbalète, une arme qui alla révolutionner pour un temps la pratique de la guerre. À titre d’exemple, un simple soldat, un paysan ou un roturier armé d’une arbalète pouvait abattre à distance un adversaire équipé d’une armure lourde et en mouvement sur un chariot. Les arbalètes s’avérèrent plus meurtrières lorsqu’une grande formation de soldats les fit tirer en volées, ce qui accrut l’importance de l’organisation en masse des armées, et ce, au détriment de la bravoure personnelle. En conséquence, les armées dépendirent de plus en plus des fortifications pour se protéger des tirs d’arbalètes et, non sans surprise, les assaillants durent améliorer leurs techniques de guerre de siège. Cette prise de conscience accrue du volet défensif de la guerre vit les dirigeants militaires chinois construire d’imposants murs le long de leurs frontières, même si ces défenses servirent davantage à nuire aux mouvements ennemis qu’à se protéger des tirs de missiles.
C’est ainsi que les Chinois adaptèrent leurs techniques de guerre afin de répondre aux exigences liées à la formation d’armées de masses composées initialement d’une infanterie conscrite dotée d’arbalètes et de hallebardes, le tout appuyé par la cavalerie. La formation d’armées de masses fut accompagnée d’une professionnalisation, voire de la création d’un corps d’officiers dont la loyauté fut attachée à un État, à un royaume ou à un seigneur en particulier, bien que cette même loyauté s’avéra monnayable selon les circonstances ou pour des raisons personnelles. Ces officiers introduisirent de nouveaux systèmes de communications, notamment celui des bannières et des instruments de musique pour la transmission des ordres et le contrôle des troupes sur les champs de bataille. Les armées en vinrent à combattre en adoptant des formations tactiques élaborées, faisant ainsi de la discipline et de l’entraînement des éléments clés pour remporter la victoire. L’initiative et la ruse furent également encouragées, notamment par l’exploitation des éléments naturels, comme allumer des incendies ou provoquer des inondations afin de nuire aux mouvements des forces ennemies.
En mer, les armées eurent fréquemment recours à des embarcations pour leur transport et les combats navals consistèrent essentiellement en des approches d’abordage des embarcations adverses. D’ailleurs, les Chinois disposèrent de leurs propres techniques afin de renforcer les coques de leurs navires en prévision de l’impact. Certaines sources chinoises révèlent que des navires pouvaient faire jusqu’à 120 mètres de longueur, bien que les estimés contemporains nous amènent à couper ce chiffre en deux.

De siècles de gloires à siècles de décadences
Malgré tout, les Chinois continuèrent d’inventer de nouvelles technologies militaires au cours des siècles à venir. Par exemple, l’époque de la dynastie Han (206 av. J.-C. – 184 apr. J.-C.) vit l’utilisation de navires de guerre à plusieurs ponts. Plus tard, au XIIIe siècle, les Chinois mirent au point toute une gamme d’armes faisant usage de la poudre à canon. Étrangement, cette invention, qui nous apparaît révolutionnaire d’un point de vue occidental, ne fut pas exploitée à son plein potentiel par les Chinois, malgré qu’elle se répandit rapidement à travers le monde. Cette sorte de ralentissement ou de « décadence » de l’esprit militaire créatif des Chinois fut suivie d’une autre phase de stagnation, à savoir que leur organisation militaire et leur art opérationnel ne connurent aucune amélioration tangible pendant les deux mille ans qui suivirent l’époque des Royaumes combattants.

Une raison pouvant expliquer ce plafonnement peut être à l’effet que, pour une société pré-industrielle, le modèle chinois de l’époque des Royaumes combattants fut trop en avance sur son temps, à savoir qu’il fonctionna de manière optimale et que peu d’énergies furent investies afin de poursuivre les recherches. Une autre explication pourrait être que pour maintenir la cadence des progrès technologiques, la société chinoise de l’époque aurait eu besoin d’une plus grande stabilité politique. Encore là, rien n’est tout à fait certain. Une autre raison nous venant à l’esprit serait que les enseignements confucianistes auraient amené les gens éduqués à mépriser la carrière militaire, tout comme les nombreuses intrigues des cours royales auraient freiné les possibilités d’avancements pour les officiers les plus talentueux. À titre d’exemple, pour illustrer jusqu’à quel point cette dernière raison trouve une certaine pertinence, une clique de courtisans du début du XVIe siècle aurait convaincu l’empereur chinois à dissoudre son impressionnante marine commerciale et à bannir tout commerce outre-mer.
Bref, cette montée en puissance plus que cyclique des forces militaires chinoises fit naître dans l’esprit de plusieurs ce besoin de redresser l’appareil militaire en procédant à d’urgentes réformes. À titre individuel, certains Chinois patriotes voulurent réformer les forces armées de leur pays dans les siècles qui suivirent la période de la Renaissance occidentale. Bien qu’ils parvinrent à convaincre certains dirigeants provinciaux de la nécessité d’opérer des réformes et de moderniser les équipements, l’empire en lui-même s’avéra incapable d’implanter des réformes, à supposer que la volonté politique ait accompagné le projet. Conscients de leur retard technologique et tactique, tout en étant fatigués du pouvoir colonial européen, nombreux furent les Chinois qui voulurent prendre les armes contre l’occupant.
Par exemple, les nombreuses révoltes chinoises dirigées par les Boxers donnèrent du fil à retordre aux armées occidentales en 1900-1901. Ces hordes, cependant, furent incapables de rivaliser militairement avec les armées occidentales de l’époque, tout comme les navires de guerre à vapeur supposément « modernes » ne furent pas de taille à affronter la flotte japonaise lors de la Guerre sino-japonaise de 1894-1895. Pour leur part, les nationalistes, qui renversèrent la dernière dynastie impériale (Qing) en 1912, voulurent moderniser l’armée chinoise selon les standards du XXe siècle. Malheureusement, et à l’instar de plusieurs de leurs ancêtres, les rangs nationalistes furent minés par des problèmes liés à la corruption et à de nombreuses rivalités entre des seigneurs de guerre qui s’arrachèrent le pouvoir.
Mao : la nouvelle Chine en armes
Quelques décennies plus tard, les communistes de l’Armée Rouge de Mao Zedong connurent plus de succès dans leurs tentatives d’instaurer un minimum de discipline. Cela les aida assurément dans leur montée en puissance, non seulement parce que la discipline leur permit de combattre plus efficacement, mais aussi parce qu’elle restreignit l’envie de nombreux soldats d’abuser des populations civiles. Ce faisant, l’armée de Mao put bénéficier d’un support populaire accru.

À l’image de ses ancêtres millénaires, Mao développa une philosophie claire et compréhensive de l’organisation militaire et de l’art de la guerre, à tel point que cette pensée inspira nombre de groupes insurgés et d’organisations terroristes de par le monde. Selon la doctrine maoïste de l’art de la guerre, une guerre de type guérilla s’exécute en respectant une série d’étapes ou de phases. Lors de la première phase, de petites bandes de rebelles mènent une campagne militaire défensive, se concentrant prioritairement sur leur survie, à des opérations de sabotages et au recrutement de partisans. Tandis que la rébellion prend de l’expansion, les forces gouvernementales adverses se voient contraintes de s’étendre, amincissant ainsi une ligne de front censée circonscrire, voire contenir la rébellion. En retour, cette manœuvre gouvernementale permet aux rebelles de contrôler une plus vaste étendue de territoire (et de ressources) pour lancer davantage d’offensives. Simultanément, ces groupes rebelles épars parviennent à mieux s’organiser, à grossir leurs effectifs, à parfaire leur entraînement et à mieux s’équiper pour, au final, amorcer une série d’assauts plus conventionnels.
Les troupes maoïstes suivirent donc cette doctrine à la lettre, tandis que les forces nationalistes un peu plus orthodoxes eurent davantage de difficultés à s’adapter aux nouvelles réalités de la guerre, surtout au moment de l’invasion japonaise lors de la Seconde Guerre mondiale. Comme nous l’avons mentionné dans un autre article, le général américain Joseph Stillwell se vanta d’avoir fait progresser les divisions nationalistes chinoises selon les standards militaires occidentaux, même s’il fut par la suite très cinglant dans sa critique de la performance de cette armée. Une fois le Japon vaincu, les États-Unis continuèrent de dépenser sans compter afin de rehausser la qualité de l’armée nationaliste chinoise, et ce, malgré que les divisions communistes finirent par consolider leurs positions pendant l’occupation japonaise pour finalement prendre l’offensive contre les nationalistes afin d’occuper tout le pays.
La prise du pouvoir par les communistes de Mao en 1949 fut en soi un tournant majeur de l’histoire militaire chinoise. Un constat intéressant qui nous vient à l’esprit réside dans la contradiction entre deux thèmes qui dominèrent la politique militaire chinoise, du moins pour les trois décennies qui suivirent l’accession au pouvoir des communistes. D’une part, Mao et d’autres communistes radicaux développèrent une doctrine connue sous le nom de Théorie de la guerre du peuple. Dans son essence, la théorie dit que le nombre et la « pureté idéologique » sont des valeurs supérieures à l’équipement, à l’entraînement et aux talents tactiques.
Mao fit ainsi toutes sortes de déclarations audacieuses (et non dénuées de prétentions) adressées aux dirigeants étrangers à propos de la capacité de la Chine à poursuivre le combat, même après avoir encaissé des pertes catastrophiques. Toujours selon Mao, tous les opposants au communisme étaient des « tigres de papier », d’autant que les opprimées de par le monde finiraient par se soulever et renverser le pouvoir capitaliste oppresseur. Pour seconder la théorie de Mao, son ministre de la Défense Lin Pao avait également soutenu que la théorie de la guerre forgée par le Grand Timonier verrait les peuples du Tiers Monde (ce qui pouvait inclure la Chine dans ce contexte) conquérir les civilisations occidentales développées.
D’autre part, et au-delà de la rhétorique, Mao n’était pas sans savoir l’importance de la technologie. Ainsi, même lorsque certains communistes fanatiques rejetèrent les bienfaits de la médecine moderne, de l’ingénierie et des technologies industrielles au profit des panacées tirées du Petit Livre rouge de Mao, des scientifiques poursuivirent leurs recherches afin de doter la Chine d’un programme nucléaire sophistiqué. Pour sa part, l’armée ne put échapper complètement aux frénésies idéologiques de la Grande Révolution culturelle prolétarienne (GRCP), mais ses commandants purent protéger les programmes qui permirent sa modernisation. D’ailleurs, les dirigeants militaires connurent davantage de succès à maintenir la tête de l’armée hors de l’eau de la GRCP, si bien que les militaires jouèrent un rôle crucial afin de contenir les dérives de ce mouvement idéologique et « culturel ».
Ce faisant, Mao autorisa l’armée à maintenir d’importants effectifs, surtout par sa croyance à l’effet qu’une Troisième Guerre mondiale était imminente. Après sa mort en 1976, son successeur Deng Xiaoping conclut qu’une telle guerre n’était pas inévitable, mais qu’il était peut probable qu’elle éclate dans un avenir rapproché. Pour ainsi dire, l’humiliante performance de l’armée chinoise dans la campagne contre le Vietnam renforça l’opinion de Deng à l’effet que la Théorie de la guerre du peuple était inadéquate pour répondre aux besoins de l’institution militaire. Par conséquent, d’importantes réformes furent entreprises sous le règne de Deng afin d’amener l’armée chinoise à livrer des guerres limitées dans le temps et l’espace.
Par contre, Deng fut confronté à un défi de taille. Bien que la Chine soit parvenue à développer un programme nucléaire somme toute efficace, certaines composantes de l’armée étaient bien en retard par rapport aux standards mondialement reconnus au tournant des années 1970 et 1980, notamment en ce qui a trait aux chars, aux avions et aux munitions conventionnelles. En clair, par rapport aux standards américains et soviétiques, la majorité des équipements en service dans l’armée chinoise furent, d’un strict point de vue technologique, d’au moins trois décennies en retard. Impressionnante avec ses trois millions de soldats, l’armée chinoise souffrit de sérieux problèmes d’entraînement, de carences logistiques, sans oublier la corruption endémique qui mina les rangs de ses cadres supérieurs. Les problèmes furent également criants dans l’aviation ainsi que dans la marine.

Deng partit donc du principe que les forces armées ne pourraient bénéficier des réformes nécessaires tant et aussi longtemps que la Chine ne se serait pas dotée d’une économie moderne. En conséquence, Deng accorda la priorité à la modernisation de l’économie plutôt qu’aux programmes militaires et il ramena les effectifs de l’armée à un chiffre plus rationnel, soit deux millions d’hommes. Les officiers qui servirent sous Deng durent donc consacrer leurs ressources à mettre à jour les équipements et parfaire l’entraînement de leurs subordonnés. De plus, dans l’optique où la Chine serait davantage appelée à intervenir lors de crises à l’étranger plutôt que défendre son sol contre une invasion à outrance, les réformes sous Deng accordèrent une importance particulière à la modernisation de la marine.
C’est ainsi que les observateurs étrangers purent constater, dans les années 1990, que la Chine avait acquis de nouveaux navires de guerre, des avions ainsi que des missiles. Les exercices militaires chinois démontrèrent également de nettes améliorations des tactiques, de l’entraînement, des communications et des infrastructures logistiques (qui firent cruellement défaut sous Mao). Bien que les équipements chinois ne furent pas des plus raffinés, la Chine parvint à combler certains retards en la matière en important de Russie du matériel et des technologies. Les Chinois achetèrent donc des licences de fabrication dans le but de mieux copier les équipements qu’ils désirèrent, quitte à les améliorer au besoin, même si ces technologies peuvent être dépassées au moment de leur achèvement.
Conclusion
Ce survol de l’histoire militaire de la Chine nous laisse sous l’impression que cette grande nation, de par son passé, connut une montée en puissance que l’on peut qualifier de « cyclique ». Déchirée par des conflits internes et soumise à de fréquentes invasions et occupations étrangères, la Chine put néanmoins produire d’exceptionnels penseurs militaires (ex: Sun Tzu) et des technologies qui révolutionnèrent la pratique de la guerre (ex: poudre à canon).
En dépit de la taille immense de sa population, l’Histoire démontre que la Chine se dota de systèmes militaires comprenant de larges armées conscrites pour des guerres de masses, tout comme elle fit appel à des bandes spécialisées dans la guerre de guérilla. C’est enfin un pays qui comprit, à travers les âges, la nature des liens d’interdépendance entre les systèmes économique et militaire que ce soit de l’amélioration des techniques agricoles pour produire plus de soldats jusqu’à l’intégration d’un capitalisme contrôlé afin de moderniser l’armée.
En somme, de la divinité antique à la divinité maoïste, la pensée et l’institution militaires chinoises connurent une évolution en dents de scie. Malgré cela, l’armée chinoise est désormais en mesure d’affronter les défis du XXIe siècle, et ce, peu importe où le gouvernement jugera nécessaire de la déployer.
