
Cet article inaugure une nouvelle série intitulée Champs de bataille. De manière périodique, nous présenterons avec images et cartes à l’appui une vue d’ensemble interprétative des événements historiques qui se sont déroulés en des lieux particuliers. L’idée étant de découvrir ou redécouvrir des lieux où l’Histoire s’est écrite, puis de vous donner le goût de vous y rendre, tout simplement.
Si vous souhaitez nous faire découvrir des endroits que vous avez visités et voulez partager vos expériences, vos contributions sont les bienvenues. Vous n’avez qu’à me contacter pour le travail d’édition et de publication sur ce blogue. Votre nom apparaîtra sur votre papier avec une mention de remerciements. Tous les lieux et toutes les époques sont examinés.
Voici Champs de bataille.
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Contexte historique
Les batailles de Québec et de Sainte-Foy de 1759 et 1760 s’inscrivent dans le contexte plus large de la Guerre de Sept ans en Europe (1756-1763). Conflit majeur du XVIIIe siècle, la Guerre de Sept ans avait en fait commencé quelques années plutôt, en 1754, notamment dans les colonies nord-américaines. Rapidement, le conflit s’est exporté à divers endroits dans le monde. L’Europe demeurant le principal champ de bataille, des affrontements eurent lieu entre les grandes puissances de l’époque en Amérique du Nord de même qu’en Inde.
Par conséquent, les enjeux étaient nombreux. En Europe, à titre d’exemple, le territoire de la Silésie contrôlé par le roi prussien Frédéric II fait l’objet de convoitise. Dans les colonies, les possessions françaises de la Nouvelle-France, des Antilles et des Indes faisaient l’envie des Britanniques. En ce qui concerne la situation en Amérique du Nord, on peut affirmer que dès 1754, la possession de la vallée de l’Ohio était au cœur d’un sérieux litige entre la France et l’Angleterre.
Territoire occupé par les Français, qui y sont présents avec la construction d’une chaîne de fortifications, les Britanniques et les Iroquois usent de diverses manœuvres pour affirmer leurs revendications. Par exemple, les Britanniques évoquent le Traité d’Utrecht de 1713 disant que les Iroquois vivant dans cette région sont des sujets de la couronne d’Angleterre. Pour leur part, les Iroquois affirment que la vallée de l’Ohio est une terre ancestrale, ce qui renforce dans la logique britannique la volonté de revendication.
Au-delà de la crise territoriale, d’autres facteurs ont milité en faveur du déclenchement d’une guerre que l’on savait inévitable. Par exemple, le contrôle des routes commerciales, comme celle du commerce des peaux faisait l’objet de contentieux. D’autre part, on note le désir des Britanniques de contrer l’influence catholique française en Amérique du Nord. À l’extérieur de l’Ohio, les Français et les Britanniques s’affrontent sur la question des droits de pêche au large de Terre-Neuve.
C’est également en analysant la question démographique que l’on se rend compte du caractère inéluctable de la guerre à venir. Les treize colonies anglaises d’Amérique du Nord comprennent vers 1750 environ 1,5 million d’habitants confinés en un espace restreint. Pour sa part, la Nouvelle-France, qui s’étend de l’actuel Québec jusqu’aux confins du Mississippi, comprend une faible population de 60,000 âmes.
Il n’en fallait pas plus pour que tôt ou tard la tension entre les grandes puissances finisse par éclater. Pour faire court, rappelons que le casus belli de la Guerre de Sept ans repose dans l’attaque lancée par Frédéric II de Prusse contre la Saxe menaçante. Sept années plus tard, en 1763, les conséquences notables en ce qui concerne le sujet traité dans cet article sont que l’on assiste à la naissance de l’Empire britannique et à la chute, sinon à l’amputation, d’une large partie de l’Empire français. En effet, avec la signature du Traité de Paris en 1763, la France dut céder la Nouvelle-France à l’Angleterre.
Les forces en présence réparties à l’intérieur de deux coalitions
Prusse | France |
Grande-Bretagne | Saint-Empire |
Hanovre | Russie |
Portugal | Suède |
Hesse-Cassel | Espagne |
Brunswick | Duchés de Saxe et Pologne |
Wurtemberg | |
Les deux Sicile |
Les premières phases de la guerre en Amérique du Nord
Dès 1754, les belligérants allaient être d’un côté la France et ses alliés amérindiens face à l’Angleterre, ses treize colonies et leurs alliés amérindiens. Les Français pouvaient compter sur une série de postes et de forts afin d’assurer la liaison et la défense de leur immense colonie. L’expansion du territoire français à l’ouest de la chaîne des Appalaches compromettait sérieusement le développement territorial des colonies américaines enclavées.
Les premiers accrochages dans la région eurent lieu autour de l’actuelle ville de Pittsburgh. En 1754, un certain George Washington, futur premier Président des États-Unis, était alors colonel dans un régiment virginien. C’est autour de Pittsburgh qu’il tenta en vain d’ériger un premier fort pour compromettre le ravitaillement des Français. Délogé par ceux-ci, Washington dut se replier avec son unité et les Français en profitèrent pour construire le Fort Duquesne.

Ce premier accrochage fut suivi par un autre l’année suivante par l’assaut britannique contre le Fort Niagara. Encore là, ce fut un échec et cela occasionna un répit temporaire pour la France. Ces premières escarmouches permirent aux belligérants de se rendre compte de l’évolution tactique des combats. Par exemple, les Britanniques ont mené ces premiers assauts de manière classique par le déploiement de leurs forces en vue de batailles rangées à l’européenne. Cette tactique s’avéra d’une efficacité plus que douteuse face aux tactiques françaises et indiennes inspirées de la guérilla.
Les premières années d’affrontements en Amérique du Nord ont par conséquent été difficiles pour les Britanniques, qui par surcroît étaient aux prises avec la problématique du soulèvement, puis de la déportation de la population acadienne.
Le 18 mai 1756, l’Angleterre déclare officiellement la guerre à la France, au lendemain de l’attaque prussienne contre la Saxe. Dès le départ, la France se concentre sur sa stratégie européenne et l’Angleterre concentre ses énergies sur l’Amérique du Nord. Le premier défi du marquis de Montcalm, qui hérite du commandement en 1756, est simple en apparence, mais compliqué à réaliser sur le terrain. Il doit conserver intactes les communications entre le Canada (nom communément utilisé au lieu de Nouvelle-France) et l’Ohio, principal objet du litige nord-américain.
Or, le fort britannique d’Oswego (voir la carte) menace carrément cette communication. Cette fortification fera d’ailleurs l’objet d’un des premiers assauts français à la suite d’une expédition-surprise qui réussit. Cet échec des Britanniques à maintenir Oswego ne les empêche pas, en 1757, de se ressaisir avec des renforts qui ont comme objectif initial la prise de Louisbourg, porte d’entrée à l’intérieur du Canada. Les Britanniques piétinent à Louisbourg et les Français en profite pour attaquer victorieusement Fort Henry la même année.
1757 fut somme toute une bonne année pour la France en Amérique du Nord. L’année suivante, et avec plus de moyens, les Britanniques vont lancer simultanément des assauts contre Louisbourg et les forts Carillon et Duquesne. Ces derniers sont battus à Carillon, mais étant plus nombreux, ils peuvent à la fois mettre de la pression à Louisbourg de même qu’en Ohio. D’ailleurs, le Fort Frontenac finit par tomber sans trop de résistance de la part des Français, coupant ainsi les communications entre les divers postes. Autre bonne nouvelle pour les Britanniques, Louisbourg tombe en juillet 1758 devant une armée anglaise imposante de 14,500 hommes.
Dans tout ce contexte, la situation est qu’à la fin de 1758, le Canada est somme toute intact aux mains des Français, mais les Britanniques ont capturé tout le pourtour, de l’Ohio jusqu’à Louisbourg. Le Canada est désormais isolé.
Montcalm comprend rapidement qu’avec les forces à sa disposition, il doit se concentrer sur le Canada, principalement sur une ligne de front entre Québec et Montréal.
1759: Wolfe devant Québec
C’est le 21 juin 1759 que la flotte britannique est repérée devant Québec. Elle embarque une force composée de trois brigades d’infanterie sous les ordres des généraux Moncton, Townsend et Murray, qui tous répondent de Wolfe pour cette opération. Le général Moncton reçoit l’ordre de déployer ses hommes à la Pointe-Lévis en face de Québec afin de commencer le siège de la ville par des bombardements. Sur la rive nord, Wolfe déploie une large partie des forces restantes à l’est de la rivière Montmorency. Nous sommes le 12 juillet, le siège de Québec débute.
Étrangement peut-être, les Français s’attendaient surtout à une avance des forces britanniques en provenance du Lac Ontario ou du Lac Champlain. La descente de Wolfe sur le Saint-Laurent les a un peu surpris. Malgré tout, Montcalm avait pris certaines précautions. Il avait en effet ordonné la construction d’un système défensif le long du Saint-Laurent, entre les rivières Saint-Charles et Montmorency.
C’est sur ce système défensif français que les Britanniques vont se heurter une première fois, le 31 juillet 1759, lors d’un assaut raté à la chute Montmorency contre les fortifications françaises de Beauport. À titre d’exemple des pertes encaissées lors de cet assaut discutable, les régiments britanniques des Grenadiers et le 60th Foot ont perdu environ 500 hommes.
Conscient de l’échec, Wolfe ordonne pendant les semaines suivantes à ses navires de manœuvrer pour repérer de bonnes zones de débarquement et de couper le ravitaillement des Français et de la ville. Cependant, la situation était difficile pour les Britanniques. Minés par la maladie (Wolfe lui-même étant malade), les Britanniques savaient qu’un assaut contre Québec avant l’hiver était impératif. Composée essentiellement de troupes professionnelles, Wolfe commandait une petite force hautement disciplinée et mieux entraînée que celle de Montcalm.
Le 4 septembre, les Britanniques se résignent finalement à quitter la rive nord à l’est de la rivière Montmorency et tenteront une autre manœuvre dans un secteur moins bien défendu. Ironiquement, malgré l’échec, la manœuvre britannique autour de Beauport avait fini par persuader Montcalm de la diversion de cette action, à savoir qu’il fallait renforcer les défenses de Beauport. Montcalm envoya néanmoins le général Bougainville et quelque 3,000 hommes en amont de Québec afin d’y établir des postes d’observation le long du fleuve.
Le dilemme de Wolfe était donc de trouver l’endroit idéal où débarquer son armée, de préférence sur un terrain plat qui permettrait de couper la liaison entre Québec et Montréal. On oublie donc Beauport, il fallait passer à autre chose. Il fallait également ne pas débarquer trop loin en amont (à l’ouest) de Québec, sinon les Français auraient eu facilement un ou deux jours pour transférer le gros de leurs troupes situées à Beauport.
12-13 septembre: le débarquement
Les troupes britanniques naviguaient depuis déjà quelques jours le long du fleuve dans l’espoir de débarquer en un endroit favorable. C’est le 12 septembre qu’une tentative de débarquement s’effectue à l’Anse-aux-Foulons, à travers un petit sentier abrupt situé au sud-ouest de la ville, à peu près à trois kilomètres en amont de la pointe du Cap Diamant.
À titre indicatif, notons que la hauteur entre la berge et le plateau (les Plaines d’Abraham) était de 53 mètres. En haut, les Français avaient déployé une batterie de canons qui défendait le passage. Les Britanniques avaient rapidement compris que la surprise et le secret étaient essentiels à la réussite de l’opération.
C’est à un petit groupe de soldats anglais qu’échut la mission de débarquer sur la berge, de grimper la pente abrupte, s’emparer du sentier et, si nécessaire, éliminer la garnison ennemie en poste. À cet égard, un petit campement français doté d’un effectif maximal de 50 miliciens sous les ordres du capitaine de Vergor était censé garder le passage de l’Anse-aux-Foulons. Plusieurs Français n’ont rien soupçonné, ni perçu de menace immédiate entre le Cap Diamant et Cap-Rouge. On pensait bien que les quelques navires aperçus étaient des embarcations françaises de ravitaillement. Malgré tout, une sentinelle française a crié « Qui Vive? » et s’est fait répondre en excellent français par un officier britannique des Highlanders.
Contrairement à une certaine croyance populaire, cet incident rappelle que les troupes du général Wolfe n’ont pas débarqué précisément sur la berge de l’Anse-aux-Foulons. En fait, elles ont dévié de leur parcours, abordant le sol devant une falaise beaucoup plus étroite encore. Baïonnettes aux canons, un groupe de volontaires britanniques fut envoyé pour dégager la route, tandis que trois compagnies de soldats passaient directement par la falaise. Ce faisant, ces compagnies ont réussi à capturer le camp du capitaine Vergor par le flanc arrière. L’un des hommes du camp avait réussi à fuir et parvint à se rendre à Beauport prévenir Montcalm des événements. Or, personne ne le crut. À l’aube, près de 5,000 soldats britanniques se trouvaient sur les Plaines d’Abraham.
En conséquence, trois options se présentèrent à Montcalm. La première, ne rien faire et attendre. La seconde, concerter une attaque avec Bougainville, qui se trouvait à l’ouest autour de Cap-Rouge. Intéressante en apparence, cette manœuvre demeurait difficile à exécuter compte tenu du manque de communications soutenues entre les différentes positions françaises.
La troisième option… attaquer immédiatement…
13 septembre: la bataille
La situation des troupes britanniques au matin du 13 septembre 1759 sur les Plaines est précaire. Wolfe réalise qu’il est encerclé d’un côté par Montcalm à Québec, et de l’autre par Bougainville à Cap-Rouge. Analysant rapidement la situation, le général britannique constate qu’il est à 1,5 kilomètre de son objectif Québec, une distance qu’il doit franchir à travers un champ de blé.
Montcalm n’est informé que le matin de la présence britannique, surtout lorsqu’il voit les bataillons ennemis en train de se former sur deux longues et minces lignes. Le temps que Montcalm prenne ses bataillons constitués de Français, de Canadiens et d’Indiens de Beauport vers les Plaines, à travers Québec, cela lui prendra quelques heures.
Par ailleurs, Montcalm doit s’obstiner avec le gouverneur le marquis de Vaudreuil pour obtenir un minimum d’artillerie en vue de la bataille. Montcalm dispose d’un effectif théorique de 15,000 troupes professionnelles et de milice pour défendre la place. Dans les faits, environ 5,000 soldats professionnels sont disponibles pour livrer bataille sur les Plaines. De son côté, Wolfe dispose de 8,000 soldats réguliers prêts au combat, mais 4,500 d’entre eux se trouvent sur le champ de bataille le 13 septembre.
Le déploiement des forces britanniques sur les Plaines d’Abraham peut être vu comme une tentative de Wolfe pour forcer Montcalm à livrer bataille le plus tôt possible, sachant que le temps joue en faveur du général français. Wolfe va disposer des troupes en suivant un schéma de « fer à cheval ». La droite de son front est ancrée sur le fleuve, puis sa gauche est déployée sur un kilomètre à l’intérieur des terres, couvrant ainsi les Plaines, avec le pont de la rivière Saint-Charles non loin.
Pour couvrir une telle distance, Wolfe a dû placer ses hommes sur deux lignes, au lieu des trois lignes réglementaires du schéma européen de déploiement tactique. En face, Montcalm ramasse tous les bataillons à portée de main et les fait converger sur les Plaines vers 9 heures, le 13 septembre, et ce, sans attendre des renforts en position à Beauport. Cela prenait une armée bien disciplinée et entraînée à l’européenne pour exécuter les manœuvres tactiques compliquées requises pour un tel déploiement rapide.
Un problème majeur qu’avait Montcalm était qu’il avait perdu beaucoup de ses forces régulières depuis le début de la campagne en 1754. Pour compenser, il avait dû intégrer des miliciens moins familiers aux manœuvres précédemment mentionnées. Cela a affecté en fin de compte les performances de l’armée française.
Les premiers accrochages ont eu lieu entre la gauche de Wolfe (composé d’infanteries légères et de régiments de réserve commandés par Townsend) et les milices canadienne et indienne qui les harcelaient. De leur côté, les trois canons français et l’unique canon anglais sur le champ de bataille ont tiré sur l’infanterie des deux camps pendant environ une heure avant l’assaut français. Vers 10 heures, les bataillons réguliers français ont avancé et, à ce moment, les bataillons anglais, qui étaient couchés au sol pour éviter le tir d’artillerie français et le feu des milices canadienne et indienne sur leurs flancs, se sont alors relevés.
Les Français ont été les premiers à tirer. La salve initiale a été tirée à grande distance et fut somme toute inefficace. Les Français se sont ensuite couchés pour recharger et se sont relevés pour avancer à moins de 40 mètres des Britanniques. Cette première salve avait certes causé des pertes chez les troupes de Wolfe, mais celles-ci sont restées debout, presque impassibles, et ont encaissé le choc avec discipline.
Les Britanniques ont attendu que les Français soient à moins de 35 mètres avant d’ouvrir le feu sur eux. Deux volées ont été tirées et cela fut suffisant pour désorganiser le front ennemi. Wolfe avait ordonné à ses hommes de charger leur mousquet avec deux balles au lieu d’une seule. Comme les Français avançaient à découvert, la première volée britannique a causé de grandes pertes dans leurs rangs.
Les hommes de Wolfe ont ensuite avancé de quelques pas vers les rangs brisés des Français et ont ouvert le feu d’une seconde volée. Une fois leurs mousquets déchargés, les Britanniques ont ensuite marché baïonnettes aux canons vers les Français pour les pourchasser et les refouler dans Québec. Cependant, la poursuite britannique était désorganisée dû au fait que plusieurs officiers étaient hors de combat, rendant ainsi la cohésion et le commandement plus difficile.
De leur côté, dans une tentative désespérée, les Canadiens et les Indiens ont ouvert le feu sur les Britanniques pour les harceler, mais furent à leur tour repoussés. C’est dans une grande confusion que l’armée française s’est repliée dans Québec.
Observant la bataille derrière le 28th Foot, Wolfe a d’abord été blessé au poignet, puis il a été atteint dans les intestins et la poitrine. Il a été évacué quelques mètres en arrière par ses soldats. Au début de la retraite, Montcalm sur son cheval a aussi été blessé et transporté dans une maison de Québec où il est mort le lendemain matin. Il a été blessé deux fois, atteint d’un projectile dans le bas de l’abdomen, puis d’un autre à la cuisse. L’adjoint de Montcalm a également été tué et le brigadier Moncton blessé à son tour. C’est le général Townsend qui prit la relève pour les Britanniques et il a dû contenir une avancée de Bougainville qui arrivait de Cap-Rouge.
Selon des estimations variables, les pertes totales subies par les belligérantes le 13 septembre 1759 sont évaluées à 1,300 en tout, ce qui inclut les tués, blessés et disparus. La bataille a eu lieu dans un périmètre délimité grossièrement par les actuelles rues Turnbull, le Chemin Sainte-Foy, la rue des Érables et le centre des actuelles Plaines d’Abraham. Lors des salves de mousquets, le front passait approximativement entre les actuelles rues Cartier et de Salaberry.
Après la bataille
Le lendemain de la bataille des Plaines d’Abraham avait laissé maintes récriminations dans le camp français. Par exemple, le gouverneur Vaudreuil a porté le blâme de la défaite entièrement sur Montcalm et il ordonna au restant des troupes d’évacuer Québec et Beauport pour rejoindre Bougainville plus à l’ouest.
Les Britanniques entrèrent dans Québec qui capitule le 18 septembre. Le restant des forces françaises était posté à l’ouest de la ville, le long de la rivière Jacques-Cartier, dans l’attente d’une éventuelle riposte. Dans la ville, les forces britanniques sont laissées à elles-mêmes, puisque la flotte avait dû quitter Québec peu de temps après sa capture, afin de déjouer les glaces qui s’accumulaient dans le Saint-Laurent.
Une partie remise: Sainte-Foy (28 avril 1760)
C’est François de Gaston, Chevalier de Lévis, qui prit le commandement des forces françaises au lendemain de la bataille de Québec. La situation en avril 1760 était précaire pour les deux camps. Lévis parvint à rassembler une force d’un peu plus de 5,000 hommes à Montréal afin de les diriger vers Québec. La moitié de ses troupes étaient composées de miliciens canadiens et indiens. De son côté, Murray, le commandant britannique, devait s’organiser avec une faible de force d’à peine 4,000 hommes affaiblis par la faim et le scorbut.
Murray jugeait que ses troupes n’étaient pas assez nombreuses pour défendre adéquatement Québec à l’intérieur des murs. Par conséquent, il déploya quelque 3,800 hommes, presque toute sa force, vers l’ouest avec quelque 20 canons, sur la même position que Montcalm avait occupée l’été précédent.
Plutôt que d’attendre l’avance française, Murray a pris le risque de faire marcher ses troupes vers l’ennemi. Son avance rapide a eu du succès au départ, mais son artillerie finit par être aveuglée par ses propres troupes placées devant et qui lui cachaient la vue. Par surcroît, l’infanterie britannique avait fini par s’enliser dans la boue et la neige fondante qui tombait en ce 28 avril.
Plus nombreux donc, les Français avaient fini par prendre les troupes de Murray par les deux flancs, les menaçant ainsi d’encerclement. Voyant le risque, Murray ordonne une retraite générale derrière les murs de la ville, abandonnant du coup tous ses canons que Lévis pouvait retourner contre lui.
Souvent minimisée par l’Histoire, la bataille de Sainte-Foy fut une grande victoire pour l’armée française. Livrée dans des conditions climatiques difficiles, sur un terrain marécageux, la bataille fut marquée, entre autres, par des combats au corps à corps que l’on n’avait pas connu à Québec. La bataille de Sainte-Foy se déroula sur un site situé à quelques centaines de mètres à peine du périmètre de la bataille de Québec. On peut situer grosso modo le site par l’actuel périmètre marqué à l’ouest par l’Université Laval, au nord par la rivière Saint-Charles, au sud et à l’est par une ligne touchant le champ de bataille de 1759.
Les pertes en tués, blessés et disparus le 28 avril 1760 sont évaluées à 850 pour les Français et 1,100 pour les Britanniques. Ces derniers ont perdu, mais ils sont parvenus à se replier en bon ordre derrière les murs de Québec. Le manque de munitions de l’artillerie française et le renforcement des défenses murales, combiné à l’arrivée de la flotte anglaise à la mi-mai 1760, ont enlevé tout espoir de reprise de la ville par Lévis.
La bataille de Sainte-Foy fut parmi les plus sanglantes livrée en sol canadien. Malgré tout, ce n’était qu’une question de temps avant l’inévitable: la chute de la colonie. Il restait à peine 2,000 hommes à Lévis à l’été de 1760, face à quelque 17,000 Britanniques et alliés américains.
Le commandant français capitula le 8 septembre et ordonna que l’on brûle les drapeaux de ses régiments pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi, signe d’ultime disgrâce dans la tradition militaire. Trois ans plus tard, en 1763, les belligérants signaient la paix et le Traité de Paris força la France à céder la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne.
Vidéos commémorant le 250ème anniversaire de la bataille de Ste-Foy 28 avril 1760
En espérant que cette vidéo saura vous inspirez pour commémorer la Victoire Française de Ste-Foy le 28 avril 2010.
La chanson est « Auprès de ma blonde », interprétée par André Bauge sur l’album l’inoubliable vol.2, est en fait une marche militaire qui a également été chantée en Nouvelle-France par les soldats du Roy.
Pour en faire le visionnement consulter les liens et n’hésitez à les diffuser.
http://www.tagtele.com/videos/voir/58099
Honneur à nos Héros!
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-r
François Mitterrand
Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité
Le 250e anniversaire de la Victoire Française à Sainte-Foy, le 28 avril 1760.
Je me souviens!
La seconde bataille des plaines d’Abraham!
Citation du chevalier de Lévis :
« Nos espoirs sont élevés.
Notre foi dans les gens est grande.
Notre courage est fort.
Et nos rêves pour ce magnifique pays ne mourront jamais. »
En espérant que cette citation saura vous inspirez pour commémorer la Victoire Française de Ste-Foy le 28 avril 2010.
Rappelons-nous cette Victoire des troupes de terre Française, des compagnies franches de la marine, des miliciens, avec le support des amérindiens, remportée à Ste-Foy, sous le commandement du chevalier de Lévis. Pour leur bravoure et leur attachement pour leur nation, qui était notre en 1760.
Rendons hommage aux combattants de 1760, qui ont combattus pour leur nation, leur langue et leur culture française et perpétuons leurs mémoires.
Il faut se souvenir de notre histoire nationale qui marque et marquera encore notre société distincte en Amérique.
Pour rendre hommage aux braves de 1760, récupérons notre patrimoine, rapatrions les armoiries royales de France, les armoiries de Québec, sur le sol du berceau de la Nouvelle-France.
Honneur aux braves de 1760 sous les ordres du chevalier de Lévis, vainqueurs de la seconde bataille des plaines d’Abraham, à Ste-Foy, le 28 avril 1760.
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.