Ces Québécois qui ont fait la Légion Étrangère

J’ai l’honneur de présenter sur ce blogue un texte rédigé par l’auteur Pierre Bonin, un spécialiste de l’histoire de la Légion Étrangère. M. Bonin s’est particulièrement intéressé à l’histoire des Québécois qui ont servi dans les rangs de ce corps d’élite de l’Armée française à différentes époques. Je vous souhaite une agréable lecture.

Carl Pépin

Ces Québécois qui ont fait la Légion Étrangère

Qui l’aurait crû? À une époque pas si lointaine, des Québécois, hommes des contrées nordiques, ont troqué le bonnet de fourrure pour revêtir le képi blanc des soldats de la Légion étrangère. Ils ont battu la semelle dans les sables du désert et les pistes rocailleuses des djebels de l’Algérie et du Maroc. Ces oubliés de l’Histoire ont aussi combattu dans la jungle indochinoise et au Mexique. Certains ont aussi fait le coup de feu en France dans le Régiment de marche de la Légion étrangère lors de la Grande Guerre de 1914-1918, tel Paul Caron, journaliste au quotidien Le Devoir.

Faucher de Saint-Maurice, ancien député de l’Assemblée législative du Québec et capitaine stagiaire au 2e bataillon d’infanterie légère d’Afrique, évoque brièvement dans un essai publié en 1890 : « La question du jour, resterons-nous français » les noms de compatriotes qui ont servi dans les rangs de l’armée française et plus particulièrement de la Légion étrangère. Parmi ceux-ci, il cite entre autres : un dénommé Huneau tué à Medellin (Mexique), probablement sous l’uniforme du Régiment étranger, l’ancêtre de la Légion étrangère. Il mentionne aussi le caporal Jean Louis Renaud, de la 2e compagnie, du 3e bataillon du 1er régiment étranger qui a combattu en Indochine et de Théophile Édouard Ayotte qui a également servi au Tonkin. Il ne pouvait passer sous silence le rôle actif joué par Joseph Damase Chartrand homme de lettres et d’épée. Celui-ci est sans conteste un témoin privilégié de son époque dont il a laissé de nombreux écrits en héritage.

Par ailleurs, en ce qui concerne la Vieille Légion étrangère, soulignons que Louis-Adolphe Casault, de 1854 à 1857, a servi en Algérie et participé à la guerre de Crimée. Il a commandé le régiment de Québec impliqué dans l’expédition de la Rivière-Rouge dans l’Ouest canadien, lors du premier soulèvement des métis.

Les légionnaires Faucher de Saint-Maurice et Louis-Adolphe Casault.

Joseph Damase Chartrand dit des Ecorres : un homme au destin exceptionnel

Au cimetière Saint-Mary’s de Kingston repose depuis avril 1905 un Québécois, originaire de la ville actuelle de Laval, dont le centenaire de la mort est passé sous silence jusqu’à maintenant. Joseph Damase Chartrand dit des Ecorres a quitté ce monde à l’âge de 52 ans après avoir mené une vie courte, mais bien remplie. Militaire de carrière et écrivain, il a accompli un parcours qui sortait des sentiers battus.

Après une visite à l’exposition universelle de Philadelphie, Chartrand s’embarque le 29 août 1876 à New-York pour la France, avec l’espoir d’être admis à l’École militaire de Saint-Cyr. Sa tentative ayant échoué parce qu’il est Canadien et sujet britannique, Chartrand s’enrôle alors l’année suivante dans la Légion étrangère comme simple légionnaire.

En 1878, Chartrand est nommé respectivement caporal fourrier et sergent fourrier. L’année suivante, il obtient successivement les promotions de sergent et sergent-major à la 3e compagnie du 2e bataillon. Il se distingue en remportant le premier prix du tir à la carabine dans le cadre d’un concours de toutes les unités de l’armée française stationnées en Algérie.

Le légionnaire Joseph Damase Chartrand, photographié en 1892.

En 1881, Chartrand est naturalisé Français et sa compagnie de légionnaires est engagée à la poursuite du chef dissident Bou Amama sur les plateaux désertiques de l’arrière-pays jusqu’à la frontière saharienne. Le 19 mai, sa compagnie participe au combat d’el-Chellala. En avril 1882, nouvel affrontement avec les troupes de Bou Amama au Chott-Tigri, Chartrand se bat en lion au point de perdre son képi, son sabre et son revolver. Il s’en tire avec un uniforme en lambeaux, les mains et le visage écorchés. Quand il retrouve ses esprits, il découvre qu’il a entre les mains un fusil qu’il a ramassé sur le champ de bataille.

À son départ de la Légion étrangère, Chartrand suit pendant une année la formation d’officier à l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent d’où il est promu sous-lieutenant au 3e régiment de zouaves stationné à Bône en Algérie. Au fil des ans, et jusqu’à son départ de l’armée française en 1894, il obtiendra  les grades de lieutenant au 161e régiment d’infanterie des Alpes-Maritimes à Nice, et capitaine au 7e bataillon des Chasseurs alpins en garnison à Antibes.

Son cheminement comme militaire a fait l’objet de livres dont « Voyages autour de ma tente », édité à Paris en 1884, « Expéditions autour de ma tente » publiée chez Plon en 1887 et « Au pays des étapes, Notes d’un légionnaire » paru à Paris en 1892 chez Charles-Lavauzelle. Ce dernier livre a été sélectionné parmi les 100 meilleurs ouvrages sur la Légion étrangère par le Comité de la Mémoire  de la Fédération des Sociétés d’anciens de la Légion étrangère, lors d’une séance tenue à Paris le 25 octobre 2001. Tout un hommage étant donné que le répertoire officiel des livres sur la Légion étrangère compte près de 2 200 ouvrages (biographies, essais, romans, etc.) recensés depuis 1831.

Chartrand a aussi été décoré à titre de Chevalier de la Légion d’honneur, en reconnaissance de ses 14 années de service dans l’armée française et pour les blessures subies au combat en Algérie et au Tonkin.

Du vert Québec aux pistes rocailleuses et sablonneuses du Maroc

Le chef de la rébellion du Rif Abdelkrim El Khattabi capturé en 1926.

De 1921 à 1926 s’est déroulée dans les montagnes du Rif au Maroc, une guerre de guérilla qui a opposé les troupes du Sultan de Rabat aux tribus qui s’étaient rallié au prétendant au trône Abd-el-Krim. Des unités de la Légion étrangère ont été impliquées dans diverses opérations militaires. Des Québécois et des Canadiens engagés volontaires ont participé à des actions d’éclat et ont poursuivi leur engagement dans le cadre de la politique de pacification qui s’est poursuivie de 1927 à 1934, dans les oasis du Sud marocain.

La fin tragique d’un mauvais garçon

Le premier ouvrage recensé est celui du journaliste Henri Pouliot qui a publié en 1931 « Légionnaire !…Histoire véridique et vécue d’un Québécois simple soldat à la Légion étrangère ». Ce livre relate le témoignage d’un jeune citoyen de la région de Québec qui s’est enrôlé en mai 1923 et dont l’engagement a pris fin en septembre 1928. Le livre raconte en détail le séjour de son héros dans la Légion étrangère, depuis son enrôlement en France, son arrivée à Sidi-Bel-Abbès en Algérie avec la formation à son rôle de soldat et sa participation subséquente à différentes opérations militaires sur le sol marocain.

Désigné sous l’initiale F pour préserver son anonymat, ce légionnaire québécois a été affecté à la 1ère compagnie du 2e Régiment étranger d’infanterie stationné à Meknès. Cette unité a été engagée dans plusieurs affrontements avec les Rifains jusqu’à la fin des hostilités lors de la reddition d’Abd el Krim en mai 1926. Par la suite, la compagnie de F a été envoyée dans le Tafilalet pour la construction d’une route devant relier la ville de Midelt au camp fortifié de Colomb-Béchar en Algérie.

Cette compagnie, avec plusieurs autres, a été impliquée dans un vaste projet de travaux publics pour l’aménagement d’une voie de communication d’une longueur totale de 158 kilomètres, incluant le percement du célèbre tunnel de Foum-Zabel par les sapeurs pionniers du 3e REI. Le seul ouvrage de cette nature au Maroc.

Mais qui donc est ce fameux F? Selon des recherches récentes, il s’avérerait que le personnage en question ne serait nul autre qu’Arthur Fontaine. Cet homme est identifié par une note manuscrite dans l’une des pages d’un exemplaire du livre disponible à la bibliothèque de l’Université Laval de Québec. Arthur Fontaine a connu un destin tragique.

En effet, incarcéré dans la vieille prison de Québec avec un complice, en attente de leur procès pour le cambriolage d’une bijouterie, Fontaine et Honoré Bernard, un autre légionnaire québécois, selon l’article du quotidien Le Soleil, se sont évadés de façon spectaculaire, le dimanche 24 janvier 1937. Retracé le lendemain dans une maison de chambres de la rue Saint-Jean, Fontaine est abattu par le détective Aubin de la Sûreté municipale de Québec, au cours d’une bataille à coups de revolver où le détective Chateauneuf  meurt en devoir, criblé de balles par Fontaine.

Un Beauceron héros méconnu de la Légion étrangère

Le sergent Jean-Cléophas Pépin, 12e compagnie du 4e Régiment Étranger d'Infanterie dans le Rif vers 1925.

Quel fabuleux destin que celui de Jean-Cléophas Pépin, né en juillet 1900, au village de Saint-Martin-de-Beauce! Il a publié son récit autobiographique en 1932 sous le titre « Mes cinq ans à la Légion, histoire véridique par l’auteur lui-même ». Le livre a été édité par L’Éclaireur de Beauceville puis réédité en 1968 par les Éditions Marquis.

Grand-oncle de l’historien Carl Pépin, le sergent Pépin était un bagarreur né. En effet, il s’était engagé en 1917 dans le 258e bataillon de l’armée canadienne sans aviser ses parents. Ceux-ci l’ont retracé et forcé à quitter l’armée. Qu’à cela ne tienne, sa soif d’aventures est la plus forte et il s’enfuit du foyer familial pour aller s’engager dans l’armée américaine dans l’état voisin du Maine. Son régiment a participé à la bataille de la Vallée d’Argonne où Cléophas a été blessé le dernier jour de la guerre, soit le 11 novembre 1918.

De retour au Québec, passionné par la vie militaire, il s’engage en 1921 dans le Royal 22e Régiment. La vie de caserne et la routine quotidienne l’ennuient au point qu’il décide alors de déserter. Vivement recherché par la police militaire, il s’enfuit aux États-Unis. On le retrouve en France en 1923 alors qu’il s’enrôle dans la Légion étrangère. Pépin a été assigné à partir de 1924, au 3e bataillon du 4e Régiment étranger qui opère surtout dans la région de Beni-Mellal et de Marrakech.

Il se distingue au combat à Talisat, le 24 janvier 1924, près de l’oued Isker, en portant secours avec son groupe à des camarades coincés sous le feu de l’ennemi. Lors de cet affrontement où il avait été désigné d’office caporal, il est cité à l’ordre de l’armée et recommandé pour la Médaille coloniale par le colonel Maurel. Il obtient par la suite sa nomination officielle au poste de caporal. D’avril à septembre 1924, la compagnie de Cléophas Pépin est assignée à Ouarzazate et les dissidents, pendant cette période, attaquent les légionnaires à tous les deux ou trois jours. Par la suite, à l’automne, sa compagnie ainsi que les 10e et 11e et une autre du 2e REI participent ensemble à un assaut pour s’emparer du djebel Isker, une montagne contrôlée par les insoumis à proximité d’Ouarzazate. La bataille est féroce et on dénombre de nombreuses pertes dans les deux rangs.

Pour en finir avec la guerre du Rif qui se poursuit plus au nord, des unités du 4e REI sont dépêchées en renfort pour combattre Abd-el-Krim avant sa reddition en mai 1926. Les combats et les escarmouches font rage autour de Beni-Ouidanne. Lors d’une attaque contre les dissidents, Cléophas Pépin est blessé et doit être évacué à l’infirmerie de Beni-Mellal. Après trois semaines de convalescence et de retour à sa compagnie, il est nommé sergent et chef du poste d’Ifrouen.

Le poste est attaqué deux mois plus tard et les dissidents après avoir escaladé les murs pénètrent  dans la place à la faveur de l’obscurité. S’en suit une mêlée générale où le sergent perd 12 de ses hommes dans un combat au corps à corps. Le sergent Pépin a obtenu deux décorations importantes soit la Croix de guerre avec citation et la Médaille militaire avec l’agrafe Maroc.

Une fois revenu au Québec en 1928, Cléophas réintègre paisiblement la vie civile. Avec le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, Cléophas se porte volontaire à 40 ans à titre d’instructeur et se retrouve sergent-major au régiment des Fusiliers de Saint-Laurent où il servira durant toute la durée du conflit. Cléophas Pépin s’est éteint en 1970 à l’hôpital des Vétérans. Il était le père de deux filles et trois garçons.

Pierre Bonin

Chargé de communication et gestionnaire

Retraité de la Ville de Montréal

Auteur des romans Le trésor du Rif, Les captifs de Rissani, Abd El Krim ou l’impossible rêve publiés par la Fondation littéraire Fleur de Lys

www.manuscritdepot.com

Collaboration spéciale :

Carl Pépin

Ouvrages complémentaires suggérés sur la Légion étrangère et disponibles à la grande Bibliothèque du Québec, tout comme ceux mentionnés dans l’article :

Histoire de la Légion étrangère, Georges Blond, Le Cercle du Livre de France, 1965

Je suis un légionnaire, Jean Martin, Arthème Fayard, 1938

La Légion étrangère  (1831-1962), Douglas Porch, traduit de l’américain, Fayard, 1994

Mes souvenirs de la Légion étrangère, le prince Aage du Danemark, Payot, 1936

15 réflexions sur “Ces Québécois qui ont fait la Légion Étrangère

  1. Bonjour Monsieur Pépin,
    En faisant des recherches sur Honorât Bernard, je suis tombée sur votre blogue et c’est avec un grand intérêt que j’en ai appris plus sur Arthur Fontaine. En fait, Honorât Bernard était le frère de mon grand père qui n’avias que 20 ans à cette époque. Cette histoire est restée secrète et cachée jusqu’à son décès. Vous comprendrez que suite à cette évasion, comme Honorât Bernard a été arrété puis exécuté par pendaison pour le meurtre du policier Châteauneuf, vous comprendrez mon étonnement en lisant que c’était Fontaine qui l’avait tué. Toujours en quête d’information, je continue de faire des recherches. Si vous pouvez me guider…
    Marie-Chantal Bernard

    1. Bonjour Mme Bernard,

      Je suis désolé de n’avoir pris connaissance avec un certain retard de votre commentaire concernant Honorât Bernard. C’est par la lecture de la série d’articles consacrés par les quotidiens Le Soleil et La Presse de cette époque( janvier et février 1937) que nous avons appris que l’auteur de la mort du policier Châteauneuf était Arthur Fontaine. Honorât Bernard était présent au moment de la fusillade mais il avait réussi à s’enfuir pour être capturé peu après. Si vous voulez en savoir plus long sur cette triste histoire, vous pourriez consulter les archives du procès lors duquel votre parent a été jugé puis condamné. En espérant que ces renseignements vous soient utiles.

      Pierre Bonin

  2. Je suis Laurent Pépin, fils de J-C Pépin. Pour votre information (suite à la demande de Claude Couillard) j’ai en ma possesion plusieurs autres livres de mon père. Je peux vous en envoyer un si vous me faites parvenir votre adresse.

    1. Merci pour cet article.(Je représente l’Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du Canada). J’ai moi même quelques ouvrages sur l’histoire de la Légion, mais on en apprend tous les jours. Je viens d’en faire un « share » sur facebook sur le site de la Légion.(plus de 1100 membres). Je suis sûre qu »il y aura quelques commentaires de certains anciens qui ont une connaissance approfondie de l’histoire de la Légion. Merci encore une fois.
      AALEC 243 rue Pinault, Vaudreuil-Dorion, Qc J7V 6N7

    2. Bonjour Laurent,

      Je crois bien que nous sommes cousins. Mon père est Henri Pépin, frère de ton père. J’ai entendu parler du livre de ton père: Mes 5 ans à la légion étrangère. Si c’est toujours disponible, je serais bien heureux d’avoir un exemplaire du livre. Merci à l’avance.

      André Pépin
      3470 Carré des Charmes
      Québec, QC G1G 3L8
      (418) 626-7432
      ap3470@hotmail.fr

  3. Un mot, au sujet de l’attribution à Arthur Fontaine du témoignage dont Henri Pouliot fit le récit. Il se trouve, dans un exemplaire qui m’appartient, un article inséré, et qui décrit sommairement l’opération policière au cours de laquelle Fontaine fut abattu.

  4. Bonjour Dr. Pepin, en effet je viens de voir le commentaire de notre camarade Steve Houle, membre de notre amicale. Il y un autre Québécois, ancien légionnaire qui habite Laval et un Marechal de Logis (grade de cavallerie quivalant au sergent dans l’infanterie) qui sert encore au 6 REG (regiment etranger de Génie) qui nous a rendu visite pendant ses vacances.
    La tradition continue. Bonne journée à tous.
    Fred Huemer

  5. Bonjour!

    Vous savez qu’il y a une amicale des anciens de la légion étrangère ici à Montréal!
    Plusieurs d’entre eux ont servi en Indochine et en Algérie!
    moi-même, originaire de Drummondville, j’ai servi à la légion étrangère de 1995 à 2000 au 2eREI!

    legio patria nostra

    Steve Houle

  6. Bnjour M Pepin, excellent article, je voudrais savoir ou je pourrais me procurer le bouquin de Jean Cléophas Pépin et a quel prix?
    Etant moi même de sa famille, car ma grand mere maternelle, Bernadette Pépin était la
    soeur de Jean Cléophas. Je peux même me vanter de l’avoir renncontré a deux occasions lors
    de rencontres familiales chez ma grand mere.
    Bien a vous

    Claude Couillard.

    1. Bonjour M. Couillard,

      Êtes vous cousin ou parent avec mon père Claude? Pour ma part Raoul était mon grand-père, donc Cléophas mon grand-oncle.

      Pour le livre, il est évidemment épuisé depuis longtemps. Il a été publié en 1932 et réédité en 1968 à frais d’auteurs je crois, car Pépin est mort en 1970. Pour ma part j’ai mon exemplaire, mais aucune copie. Je crois que la bibliothèque de l’Université Laval dispose d’un exemplaire. C’est là que je commencerais mes recherches.

      En vous souhaitant bonne chance dans vos recherches,

      Cordialement,

      C. Pépin

      1. Bonjour Carl,

        En réponse à la question de M.Couillard, tu peux l’aviser qu’un exemplaire du livre de Jean-Cléophas Pépin est disponible pour consultation à la Bibliothèque nationale du Québec, sise rue Berri, angle Boul. Maisonneuve à Montréal.

        Cordialement

        Pierre Bonin

  7. Bravo! Article très intéressant. Beaucoup des nôtres ont servi dans des armées étrangères, notamment dans les forces britanniques. Dollard Ménard n’a pas été le seul à servir dans l’armée des Indes. II y eut aussi des Québécois qui ont joint les forces armées américaines à de nombreuses occasions.
    Félicitations pour votre blog Monsieur Pépin. Les documents présentés sont variés et bien documentés.

  8. Salut Robert,

    Tu as tout à fait raison. Il est évidemment difficile de recenser tous les Québécois et Canadiens ayant fait la Légion.

    Par exemple, pour la seule guerre de 1914-1918, je me souviens d’avoir lu qu’environ une centaine de Légionnaires s’étaient identifiés comme « Canadiens ». Je crois que c’était dans l’ouvrage de l’historien américain Douglas Porch.

    Enfin, si l’on part du principe qu’au moins le tiers d’entre eux sont francophones (pour respecter la proportion francophone / anglophone de la population du Canada de l’époque), eh bien cela fait quelques dizaines de candidats potentiels.

    Cordialement,

    C. Pépin

  9. À ma connaissance, Honoré Beaugrand, avant de devenir une célèbre station de métro de Montréal, aurait aussi été dans la Légion étrangère. Il aurait combattu lors de la guerre du Mexique, au sein d’une espèce d’unité spéciale. Dans la vie civile, il devint éventuellement maire de Montréal (d’où l’honneur d’avoir une station de métro à son nom).

    1. Bonjour M. Mainville

      Pour votre information, Honoré Beaugrand qui a été maire de Montréal (1885-1887) a effectivement servi dans l’armée française au Mexique, au service de l’empereur Maximilien pendant 18 mois, jusqu’à son rapatriement en mai 1867. Toutefois, ce n’est pas sous l’uniforme de la Légion étrangère mais dans l’unité du colonel Dupin. Une troupe mobile constituée majoritairement de cavaliers dont les effectifs s’élevaient à près de 800 hommes, formée de volontaires étrangers et entraînée pour combattre la contre-guérilla. Dupin et ses volontaires ont escorté des convois d’armes et de munitions et se sont livrés à de nombreux coups de mains pour appuyer les actions militaires des réguliers français contre l’armée républicaine de Juarez et ses groupes de partisans.

      Cordialement vôtre

      Pierre Bonin

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